Ebola : le vaccin de l’espoir


Efficace à 100%. L’essai clinique de phase 3 d’un vaccin candidat contre le virus Ebola s’avère concluant. Selon l’OMS, le vaccin est à portée de main.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié les derniers résultats de l’essai clinique de phase 3 (étude d’efficacité, de tolérance à grande échelle et de consistance sur 3 000 à 40 000 sujets) du vaccin Ebola VSV-EBOV, du laboratoire pharmaceutique américain (Merck, Sharp & Dohme). Testé en Guinée sur 4000 personnes en contact avec des malades, le vaccin a été efficace à 100%. La vaccination dite de “ceinture” a permis de créer une ceinture de protection autour du virus. Ainsi, la propagation d’Ebola a été suivie de près. Cela fait du vaccin une arme supplémentaire dans la lutte contre le virus. Ces résultats signent la poursuite de l’essai, approuvée par l’autorité nationale de réglementation des produits médicaux et le comité national d’éthique de la Guinée.

L’essai s’est déroulé du 23 mars au 26 juillet 2015. Une seule dose a été injectée aux volontaires. 50% des personnes ont été vaccinées immédiatement après avoir été en contact avec un malade. L’autre moitié a reçu l’injection 21 jours après l’identification d’un patient infecté. Par ailleurs, le vaccin a été testé sur des intervenants en première ligne : médecins, infirmiers, etc. L’essai se poursuivra en incluant des sujets âgés de 13 à 17 ans, voire des sujets âgés de 6 à 12 ans. L’objectif est d’homologuer le plus rapidement possible ce vaccin de l’espoir.

Cet essai n’aurait pu être possible sans le concours des autorités guinéennes, de l’OMS, de Médecins sans frontières, de l’Institut norvégien de santé publique et des organisations internationales et nationales.

Depuis 16 mois, Ebola tue en Afrique de l’ouest. Plus de 27 678 personnes ont été infectées, et 11 276 ont perdu la vie. Actuellement, 30 nouvelles infections sont enregistrées par semaine. Le virus est encore présent en Guinée, Sierra Leone et au Liberia.

Ebola est une maladie virale très grave et potentiellement mortelle. Elle a été identifiée pour la première fois en 1976, au Soudan. Elle entraîne de la fièvre, des diarrhées, une fatigue intense, des vomissements, des douleurs musculaires, articulaires et dans les cas les plus graves des hémorragies internes qui peuvent causer la mort.

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