Travail dominical : “On n’est pas volontaire quand on a besoin d’argent”


Habitante du 13e arrondissement, Pauline Gallet, 19 ans, étudiante, accepte les ouvertures exceptionnelles le dimanche, “parce que [ce jour-là], la paie est plus grosse que le samedi”. Alors que Jean-Paul Bailly remettait un rapport sur le travail dominical au gouvernement, la jeune femme, qui trime pour payer son loyer et ses livres, précise qu’elle est d’accord avec les propos de Martine Aubry, souhaitant que le dimanche reste un jour de repos. “Finalement, je ne me repose jamais puisque je travaille. Le repos dominical, je ne connais plus”, ajoute l’étudiante en soupirant.

Même son de cloche chez Zora D., 38 ans, caissière, habitante de Bobigny, de passage dans le 13e, pour qui le travail du dimanche est une “obligation”. “Je suis pour le repos dominical”. Elle reconnait que le salaire supplémentaire l’aide à boucler les fins de mois difficiles. Même si elle galère au quotidien, elle reste farouchement contre les ouvertures exceptionnelles : “Le dimanche est réservé à la famille, pas au travail !”. Elle aurait le choix, elle ne travaillerait plus le dimanche, “afin de rester avec [ses] deux garçons de 3 et 7 ans”.

Quant à Yves*, 54 ans, vendeur, habitant du 12e, mais travaillant dans le 13e, il ne partage pas ces avis, mais est d’accord avec Martine Aubry sur le repos dominical. “Le travail du dimanche doit vraiment être volontaire”, précise celui qui sera à son poste les trois dimanches de décembre, pour les achats de Noël. Il approuve ces ouvertures exceptionnelles : “si c’est rendre service à l’enseigne ou aux clients qui ne peuvent pas forcément faire leurs courses en semaine, je suis d’accord”. Pour lui, ce n’est pas pour une question de salaire, mais parce qu’il est libre. “Je suis célibataire et mes enfants sont grands, alors pourquoi ne pas venir ?”

* Il requiert l’anonymat.

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