L’omniprésence de la publicité est quotidienne dans la société actuelle. Le centre commercial Italie 2, récemment repris par un propriétaire anglais, n’y échappe pas.
Situé au sud-est du 13e arrondissement de Paris, Italie 2 est comme tous les centres commerciaux. Les vitrines des magasins scandent à qui veut l’entendre les promotions du moment. Les “-50%” et “-60%” fleurissent sous les enseignes plus lumineuses et tape-à-l’œil les unes que les autres.
Chaque magasin vante ses derniers produits du moment. Bricorama passe à l’heure d’hiver avec ses réclames sur le chauffage. La Fnac est déjà aux couleurs de Noël, avec son rouge vif qui attire les regards. Bouygues Télécom surfe sur la dernière nouveauté du moment, la 4G. Le Grand Optical continue sur sa lancée avec des réductions selon l’âge des acheteurs.
Tout est fait pour attirer le client dans les griffes des divers lieux de consommation. Les logos des magasins misent sur la taille de leur enseigne. Plus les noms sont écrits en gros, plus ils sont visibles des clients potentiels (Sephora, Carrefour market). Sans oublier les couleurs, parfois criardes, comme La grande récré ou France Loisirs. D’autres sont plus sobres, mais les dirigeants se rattrapent par l’habillage de leur local. Les rayons de la Fnac sont repérables par leur rouge tapant, dans les mêmes tons que celui du centre commercial. Certains reposent leur publicité sur les nouvelles collections. C’est le cas d’Agatha ou encore Clayeux.
La publicité est partout. Elle s’immisce jusque dans les rayons même des magasins. Printemps en est l’exemple type. Le local est divisé en petits boxs : Mauboussin, Longchamps, Le tanneur, Eastpack, Lancaster… Les noms, écrits en grosses lettres, ne passent pas inaperçus, et appellent l’éventuel client vers ses collections.
Véritable pollution visuelle, la publicité n’est remarquée que par celui qui la cherche. Elle est partout, mais ne se détache plus du reste du paysage. Devenue invisible, elle est une pollution parmi d’autres.
