Des prothèses crâniennes en céramique, une avancée unique au monde !


Protheses_craniennes_en_ceramique

Révolution ! Une nouvelle prothèse crânienne, en céramique, a été créée à Limoges ! Cette prothèse révolutionne la chirurgie maxillo-faciale grâce à une technologie de pointe, si parfaite qu’elle dupe l’organisme lui-même.

Joël Brie, médecin au service de chirurgie maxillo-faciale du CHU de Limoges, explique qu’ “avec cette prothèse, on est passé de la préhistoire à la chirurgie réparatrice 2.0”. Avec l’entreprise 3D Ceram, il a développé cette prothèse crânienne. Cette “prothèse ostéo-conductrice” a nécessité plus de 10 ans de travail. Elle permet de soigner des patients ayant perdu plus de 15% de la surface du crâne.

Depuis 2005, 17 opérations ont été réalisées. Le spécialiste assure qu’il n’y a eu aucune infection.

La création de la prothèse se fait à 25 microns près (l’équivalent d’un quart de cheveu d’épaisseur), grâce à une machine de 3D Ceram. Cette dernière a été développée à partir de la technologie mise au point par le laboratoire SPCTS (Science des procédés céramiques et de traitements de surface). Presque du sur-mesure. Le tout réalisé en à peine 48 heures, avant cuisson.

Le choix de la céramique n’est pas un hasard : l’os peut s’agripper durablement à ce matériau. 3D Céram a ajouté à sa prothèse des centaines de micro-trous en périphérie, formant une véritable dentelle impossible à reproduire sans cette machine ultra-précise. La porosité de près de 60% en fait la véritable valeur ajoutée.

“L’os est capable de s’agripper dans un matériau comme la céramique et lorsqu’il est lésé il ne repoussera pas sur plus d’un centimètre, mais on sait aussi qu’un pont osseux d’un centimètre est suffisant pour garantir la solidité de l’implant. Grâce à cette porosité, au bout de six mois, l’os a recolonisé environ 25% des zones poreuses et la prothèse fait partie intégrante du patient”, ajoute le Dr Brie.

Cette avancé scientifique a un coût (entre 10 000 et 18 000 euros), mais le Dr Brie explique que “le surcoût induit est largement amorti par la réduction quasi-totale du risque infectieux, la rémission est moins risquée, le patient coûte donc moins cher à la sécurité sociale”.

(Avec AFP).

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