Kramer contre Kramer


Sujet d’actualité, le divorce est le thème principal de Kramer contre Kramer. Après la littérature et le cinéma, Kramer contre Kramer s’invite au théâtre des Bouffes Parisiens, depuis le 6 septembre. Mettant en scène six acteurs, dont certains interprètent plusieurs personnages, cette comédie dramatique émeut toute la salle.

Dans une Amérique des années 1960, Ted et Joanna se déchirent la garde de leur fils Billy, 6 ans, après sept ans de bonheur. En apparence… Ted est macho et refuse que sa femme travaille, pour le bon équilibre de leur fils, et Joanna souffre d’être mère au foyer et rêve de reprendre le travail, contre l’avis de son mari, qui se moque de cette volonté. S’en suit une bataille juridique, où tous les coups bas sont permis.

Dans un décor minimaliste, composé des six lettres formant le mot Kramer, les comédiens évoluent de manière naturelle. Chacune des lettres est ambivalente, du K formant les différents murs de l’appartement (cuisine, chambre, entrée), au M qui sert de brancard ou de banc public, et donc articulée pour permettre la fluidité des changements de décors.

Les passages du rire aux larmes s’alternent avec brio du début à la fin, notamment grâce à la justesse des comédiens, en particulier Gwendoline Hamon, touchante en femme désespérée, et Frédéric Diefenthal, parfait en homme perdu et amoureux. Et pour la première fois, un enfant est le centre de la pièce, en étant présent plus d’1h20 sur la scène, qui volerait presque la vedette aux autres comédiens présent sur scène. Cela en fait une pièce pathétique, dans le sens nominal (et positif) du terme.

Fidèle adaptation du roman d’Avery Corman, Kramer contre Kramer ne sombre jamais dans le pathologique. Beaucoup d’humour, beaucoup d’émotion, pour une pièce de qualité, servie par des acteurs brillants. Aucun n’en fait trop, le jeu des comédiens est juste, sans faille.

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