Apocalypse Now


Pour son 11ème long métrage en tant que réalisateur, Francis Ford Coppola signe une œuvre particulière. Apocalypse Now tente de dresser un portrait de la guerre du Vietnam (1955-1975). Le long métrage réunit Martin Sheen, Marlon Brando, Robert Duvall, Albert Hall,  Harrison Ford, ou encore Aurore Clément. Sorti le 26 septembre 1979 en France, puis dans une version longue le 11 mai 2001 (Cannes), Apocalypse Now raconte la mission du capitaine Willard, chargé par les services secrets militaires d’exécuter le colonel Kurtz, dont les méthodes ne plaisent pas : à la tête d’un groupe d’indigènes, il mène des opérations d’une rare sauvagerie…

Adaptation libre de la nouvelle de Joseph Conrad (Heart of Darkness), cette plongée au cœur de la guerre du Vietnam est poussive. Le film est lent, horriblement long (plus de 3h15 pour la version Redux). Les séquences sont esthétiquement réussies : les images et les bruitages sont réalistes (la reconstitution est réussie). L’usage de la sépia n’est pas forcément pertinent, mais il permet de donner un aspect vieilli à l’œuvre. Un bon point. Mais les plans s’enchaînent sans lien. Le montage semble décousu. Le spectateur peine à comprendre les intentions de Francis Ford Coppola. Les grandes sont vaguement perceptibles. Les 49 minutes ajoutées lors du remontage du film étaient-elles réellement nécessaires ? Apocalypse Now n’est qu’une succession de batailles et d’états d’âme militaires…

Autre point faible, la voix off. Mauvaise articulation, incompréhension, omniprésence, elle a de quoi agacer. Agacement renforcé par la musique, complètement décalée par rapport au sujet. Si le sujet est intéressant, son traitement ne mérite pas la Palme d’or obtenue à Cannes en 1979. Les longueurs persistantes gâchent le plaisir. Les actions sont quasiment inexistantes. Au mieux, le long métrage endort, au pire, il provoque un bon mal de tête. Dommage, car les acteurs sont plutôt bons dans leur rôle pas évident à interpréter.

Sans générique de début ni de fin, Apocalypse Now ennuie. Un soi-disant chez d’œuvre, un classique. Encore un à classer à côté des somnifères…

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