Harcèlement de rue : Un fléau minimisé


Le constat est alarmant : le harcèlement de rue est si banal au quotidien que personne ne le remarque. Personne n’aura l’idée, en cas d’agression, de venir en aide à la victime, sans doute de peur de l’agression en retour.

Mais qu’est-ce que le harcèlement de rue ? Le harcèlement de rue est une agression à la fois verbale et physique, commise par des hommes envers des femmes. Dans la plupart des cas, l’agression a une connotation sexuelle.

Harcelement_de_rue_Illustration

D’autres exemples sur le tumblr Harcèlement de rue, mais également sur les sites Projet Crocodiles et Projet Moi aussi, ou en vidéo :

https://youtu.be/BHkELjAblcA

Il n’existe pas de profil-type. Le harcèlement de rue concerne toutes les catégories sociales, tous les âges…Les agresseurs n’ont pas conscience de leurs actes, de leurs paroles, comme le montre ce reportage d’Envoyé spécial, diffusé en 2013 sur France 2 (Attention, certaines images ou certains propos ne sont pas appropriés à un jeune public).

Depuis quelques années, les actions de défense des victimes se multiplient, dans le but de faire cesser cette forme de violence, non réprimée aujourd’hui, contrairement aux injures racistes, par exemple. Très peu de femmes portent plainte, malgré l’inscription du harcèlement sexuel dans le code pénal en 2012, les faits étant difficiles à prouver. Actuellement, aucune loi comportant le terme “harcèlement de rue” n’est en vigueur en France.

Cette loi sur le harcèlement sexuel fait suite à une polémique belge, suscitée par le documentaire de Sofie Peeters, “Femme de la rue”, réalisé à Bruxelles, et sorti le 26 juillet 2012. Depuis, le maire de Bruxelles a instauré des amendes en cas d’insultes sexistes allant de 75 à 250 €.

En France, en février 2014, est né le collectif #Stop Harcèlement de rue. Il multiplie les actions dans l’espace public. Ce collectif décidé de ne plus se taire et d’exiger la tolérance zéro face aux comportements grossiers sur la voie publique : insultes, gestes obscènes, désormais les femmes se rebiffent contre les machos de rue.

La même année, l’association Colère : Nom féminin a vu le jour, avec son slogan “Ta main sur mon cul, ma main sur ta gueule”. L’association tente par ses petits moyens de faire quelque chose. Sa démarche est simple : Mettre de manière régulière en vente des débardeurs et des tote bags, sur lesquels seront sérigraphiés des slogans réalisés par les membres de l’association et affichant clairement leur refus du harcèlement de rue. Les débardeurs et les sacs sont en vente sur le site de l‘association.

Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *