Bram Stoker’s Dracula


Pour son 20ème long métrage en tant que réalisateur, Francis Ford Coppola signe un film d’horreur remarquable. Bram Stoker’s Dracula est l’une des adaptations les plus fidèles du roman de Bram Stoker, paru en 1897. Ainsi, Coppola se rapproche de la légende initiale, sortie tout droit de l’imaginaire du romancier britannique. Passionnante, cette histoire de vampire séduit, bien avant la vague Twilight, puisque le film a été projeté pour la première fois en 1992. Fou d’amour pour sa femme, le comte Vlad Dracula (Gary Oldman) jure de venger cette dernière lorsqu’elle se suicide. Quatre siècles plus tard, reclus dans son château, Dracula, désormais vampire, fait vivre une expérience particulière à Jonathan Harker (Keanu Reeves), jeune clair de notaire. En effet, sa fiancée, Mina (Winona Ryder), ressemble étrangement à Elisabeth, sa défunte épouse. Dracula met tout en œuvre pour retrouver la jeune femme, ainsi que pour retenir le jeune homme dans son antre…

Dès l’ouverture, le long métrage montre sa qualité. La première séquence est spectaculaire et efficace. La musique angoissante, les ombres chinoises afin d’édulcorer les scènes de violence, les costumes (celui de Dracula, en forme de muscles, est particulièrement réussi), les effets spéciaux… Tout est réuni pour ouvrir la vingtième réalisation de Coppola. Si certains choix peuvent surprendre (les ombres chinoises, par exemple, alors que le sujet est violent en lui-même), le résultat est brillant.

Le reste du film l’est tout autant. Les effets spéciaux, bourrés d’hémoglobine, sont dosés comme il faut. La musique est rare, et renforce le suspens aux moments propices. Les bruitages, quant à eux, accentuent les tensions présentes tout au long du long métrage. Ces éléments créent une ambiance pesante, écrasante, appuyée par le château lugubre de Dracula, érigé au milieu des ténèbres. De l’extérieur, il est un simple manoir. Mais les apparences sont trompeuses, et derrière les grilles se cache le Mal. Ce Mal est incarné avec brio par d’excellents acteurs. Ils transmettent magistralement le drame qui se noue dans l’antre sombre du vampire. Ils sont comme habités par leurs personnages. De quoi angoisser, seul, dans le noir des salles obscures.

Œuvre forte, Bram Stoker’s Dracula est un film d’horreur qui sort du lot. Une réussite cinématographique qui glace le sang.

Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *